IMMO 974 – créé le 21.09.2020 à 09:42 – mis à jour le 21.09.2020 à 09:42
Mathieu Pattier/SIPA

Dans un nouveau rapport, la Cour des comptes a estimé que le gouvernement Castex devra prendre des mesures pour adapter les logements aux besoins en Outre-mer.

 

“La politique publique du logement marche mal en Outre-mer (…)”

D’après la Cour des comptes dans son dernier rapport, le ministère des Outre-mer et ses instances peinent à donner un cap concernant le logement, relate le site linfokwezi.fr. “La politique publique du logement marche mal en Outre-mer, faute d’être adaptée aux besoins spécifiques de chaque territoire“, a jugé cette institution.

Par rapport à la métropole, la politique ultramarine du logement en Outre-mer comprend plusieurs aspects spécifiques. Le ministère des Outre-mer alloue un budget particulier à cette politique. En 2019, le gouvernement a lancé un plan appelant à un suivi plus précis des politiques et à une meilleure adaptation à chaque territoire. Il promet une approche plus ciblé en déléguant une partie des responsabilités aux préfets.

 

L’objectif n’a jamais été atteint

Sous le quinquennat de l’ancien président François Hollande, le but était de construire ou réhabiliter 10 000 logements sociaux par an. Mais la Cour des comptes a rappelé que cet objectif n’a jamais été atteint. “Le plan de 2015 souffre d’une vision pas trop uniforme“, estime l’institution.

Selon la Cour des comptes, les territoires d’Outre-mer ont quelques particularités, notamment en matière géographique et climatique. A Mayotte et en Guyane, il y a une forte immigration. En Martinique ou en Guadeloupe, la population vieillit énormément. Dans la foulée, l’institution critique fortement les dispositifs de défiscalisation mis en place afin de financer le logement social en Outre-mer. “Ces niches fiscales engendrent des surcoûts qui profitent notamment à des intermédiaires et n’ont guère stimulé la construction de HLM”, a-t-elle conclu.

 

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