IMMO 974 – créé le 25.02.2020 à 11:57 – mis à jour le 02.03.2020 à 09:58

Un enfant sur trois grandit dans un logement présentant des problèmes de moisissure, de luminosité ou d’humidité. Près de 26 millions d’enfants souffrent de ces conditions indignes en Europe.

 

Risque de mauvaise santé

Si un logement présente des moisissures, de l’humidité ou d’un manque de luminosité, le risque de maladie augmente tant pour les propriétaires que les locataires. En Europe, un enfant sur trois (26 millions d’enfants) vit dans ces mauvaises conditions. Le baromètre 2019 de l’habitat sain du groupe Velux a indiqué que ces dernières pourront engendrer des eczémas, de l’asthme, des toux, des souffles courts ou des saturnismes.

Les plus concernées par ces logements en mauvaises conditions sont les personnes à faible revenu. Quant aux problèmes d’isolation, de chauffage ou d’humidité, ils touchent le plus souvent des maisons individuelles se trouvant en périphérie.

Les ménages se situant dans les premiers 20 % sur l’échelle des revenus présentent 25 % de risques, en plus de vivre dans des logements présentant des carences“, a souligné le baromètre.

 

Les enfants, premières victimes

Selon la Fondation Abbé-Pierre, les sifflements respiratoires sont présents dans 29,8 % des enfants exposés à la précarité énergétique, contre seulement 7,1 % chez les autres. L’utilisation de chauffages défaillants ou inadaptés peut, en outre, causer des risques d’intoxication et des phénomènes de condensation.

La mauvaise qualité du logement dans lequel grandissent les enfants peut ainsi être la source de 10 à 15 % des nouveaux cas d’asthme en Europe.

 

Hausse de l’absentéisme scolaire

Le baromètre du groupe Velux a précisé qu’en raison des maladies liées à un environnement intérieur insalubre, 1,7 million de jours de classe sont manqués chaque année en Europe, soit en moyenne 2,5 jours manqués par enfant.

Attention ! Ces mauvaises conditions sanitaires se retrouvent hors de la maison familiale. Une étude menée par l’Observatoire de la qualité de l’air entre 2013 et 2017 a révélé que 40 % des écoles françaises ont au moins une salle de classe trop confinée. C’est-à-dire une insuffisance d’air malgré l’exposition des enfants à des produits toxiques (dans le collage, le coloriage ou la peinture).

 

La pièce la plus polluée est la chambre d’un enfant

En raison de la présence de peintures, jouets ou matériaux toxiques, la chambre d’un enfant serait la pièce la plus polluée de la maison. Un résultat alarmant puisque 90 % des moins de 15 ans passent leur temps dans leur chambre.

En conséquence, les enfants sont les plus exposés aux risques de contamination, d’intoxication par le plomb dans les peintures. Ces produits provoquent des troubles du système nerveux, des retards psychomoteurs ou encore des maladies rénales.

En Europe, les enfants perdent 37 000 années de “vie en bonne santé“, note le baromètre du groupe Velux. A elle seule, la France compte 4 576 jours perdus. Elle se trouve, d’ailleurs, en deuxième place derrière le Royaume-Uni.

 

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